Questions fréquemment posées par les patients ou leur médecin

Vous trouverez dans cette rubrique les réponses aux questions les plus fréquemment posées par les patients lors de la consultation ainsi que les questions des personnes désireuses de venir à la consultation.

Est-il contre nature de prendre des hormones ?

Vous êtes pour le NATUREL ! C’est très bien ! Pour cette raison, justement, prenez le(s) traitement(s) hormonal(aux) dont vous avez besoin ! Traditionnellement, un « médicament » est une substance dont la structure et la nature sont étrangères au corps humain. Dans ce sens, les hormones ne sont donc pas des médicaments types, mais des molécules naturellement produites par le corps humain et pour lesquelles le corps est naturellement adapté. Elles n’entraînent pas pour cette raison les effets indésirables typiques des vrais médicaments, quelles que soient les doses prises, aussi minimes soient-elles, et même si le patient ne les perçoit pas. Si votre médecin vous prescrit des hormones identiques en tous points à celles qui circulent naturellement dans votre sang et trouve les doses adaptées à votre état, vous ne devriez pas présenter d’effets secondaires. C’est surtout le surdosage, le sous-dosage ou le déséquilibre qui posent problème en thérapie hormonale. Pour l’éviter, le patient doit être mis au courant des signes et symptômes d’excès ou de déficience hormonale de manière à ce qu’il puisse lui-même contrôler la dose du traitement et avertir son médecin dès le moindre déséquilibre.

Traitements hormonaux et nutritionnels.

Régulièrement, des publications scientifiques sérieuses utilisent le terme contestable de « personnes âgées en bonne santé » pour décrire les personnes âgées qu’elles étudient et chez qui elles ne décèlent aucune maladie. Mais des personnes âgées « en bonne santé » qui afficheraient toutes les marques extérieures de vieillesse typiques de leur âge ne peuvent pas réellement jouir d’une santé optimale, semblable à celle des jeunes adultes. Une santé optimale se traduit par une apparence et des performances physiques comparables à celles de sujets jeunes. L’apparente absence de maladie ne constitue donc pas, selon mon expérience, un critère suffisant pour appliquer à ces personnes âgées le label apprécié de « personnes en bonne santé ». « Les taux plus bas d’hormones chez les personnes âgées ne seraient-ils pas une forme d’adaptation au vieillissement ? » s’interrogent les partisans de la passivité face au vieillissement. Ils pensent au fond d’eux qu’il n’est pas nécessaire ni souhaitable de traiter les diminutions hormonales qui surviennent en vieillissant. Ils soupçonnent sans preuve que la baisse des taux d’hormones chez les personnes âgées pourrait être une adaptation protectrice au vieillissement contre la survenue de maladies, en particulier contre le cancer. Mais ils se trompent, car les données scientifiques montrent que cette baisse d’hormones ne les protège pas contre les maladies, ni contre la mort. Au contraire, ces taux bas d’hormones favorisent le développement de maladies diverses, y compris souvent le cancer, et augmentent fréquemment le risque de mourir prématurément.
La raison est simple. Une personne âgée a un corps qui est approximativement de même taille que celui d’un jeune adulte. Des corps de même taille ont besoin de taux d’hormones similaires, pas de taux plus bas. En fait, c’est autour de 20 à 30 ans que la majorité des personnes jouissent de leur meilleure santé. Les taux hormonaux que nous avons à ces âges sont souvent optimaux car adaptés à la taille et au volume de notre corps. Nous avons besoin de garder ces taux pour rester en bonne santé. Toute diminution d’hormones dans le sang engendre des taux plus bas dans les organes, ce qui conduit à un moins bon fonctionnement et à une moins bonne santé. La prise de suppléments hormonaux par une personne en carence hormonale qui corrige ces déficits, rétablit le bon fonctionnement des organes, améliorant la santé.
Poser comme théorie que la nature est bien faite et que la baisse des taux hormonaux avec l’âge permet au corps d’éviter le cancer, les maladies cardiaques, etc. est contredit par les faits et les études scientifiques suivantes, qui montrent l’opposé :

  1. L’incidence du cancer et des maladies cardiaques est de loin la plus élevée chez le sujet âgé qui est pauvre en hormones, et non pas chez le jeune adulte. Pour la plupart des hormones, les études scientifiques montrent que plus bas sont leurs taux, plus le risque de maladies liées à l’âge n’augmente. Ce n’est pas seulement vrai pour les maladies cardiaques et les maladies malignes, ce l’est également pour le diabète, l’obésité, l’ostéoporose et souvent pour la mortalité.
  2. D’autres études scientifiques ont montré que la prise de traitements hormonaux diminue souvent chez le patient carencé l’incidence de ces maladies liées à l’âge et parfois aussi de la mortalité.

Quels sont les bénéfices des traitements hormonaux et nutritionnels?

La qualité de la vie est un terme qui indique chez un individu son degré de bien-être et de capacité à accomplir des performances, mais il n’existe pas de consensus formel là-dessus, si bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui veut contenter tout le monde, a défini en 1994 la qualité de la vie comme « la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. Il s’agit d’un large champ conceptuel, englobant de manière complexe la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement ».
Bref, beaucoup de bla-bla pour définir un état où une personne a de l’énergie, et capable d’agir efficacement et se sent bien dans sa peau, qui constitue le premier but des thérapies hormonales et nutritionnelles, en plus de l’amélioration de la santé, qui va de pair. Une déficience hormonale ou nutritionnelle diminue souvent la qualité de la vie (engendrant des plaintes comme de la fatigue, une humeur plus sombre, etc.) et altère la santé, permettant à des maladies et même au vieillissement de s’installer.
L’hormonothérapie et la thérapie nutritionnelle bien conduites et prises à temps rétablissent la qualité de vie et la santé en comblant le déficit en hormones et en micronutriments, faisant disparaître les plaintes liées à la carence.

Comment détecter une carence nutritionnelle ou hormonale ?

Il existe, dans le monde médical, toute une polémique sur la façon de diagnostiquer une carence hormonale et nutritionnelle. De « grands » endocrinologues, qui paraissent très sûrs d’eux, ne jurent que par les tests de laboratoire, et en particulier ceux du sang. Selon eux, seuls ces tests seraient concluants, mais ils font fi de tout signe clinique, c’est-à-dire des signes physiques sur le corps du patient et des plaintes qu’il peut exprimer, ce qui indique aussi une carence ! D’autres médecins, qui travaillent davantage sur le terrain, ne jurent que par la « clinique ». Seuls ces signes et plaintes, qui reflètent l’état micronutritionnel et hormonal à l‘intérieur des cellules, seraient révélateurs d’une déficience, les tests de laboratoire étant peu ou non révélateurs de ce qui se déroule dans les cellules. Pour ma part, je prends une position intermédiaire, relative à mon expérience. Elle est peut-être plus globale et rejoint un consensus plus large d’autres médecins. La détection d’une carence micronutritionelle ou hormonale se base sur un ensemble de données : les tests de laboratoire (bien interprétés !), l’histoire médicale et la « clinique » (plaintes et signes physiques). Cette dernière reflète les effets finaux de l’activité d’une hormone sur le corps, éléments essentiels au diagnostic d’une carence hormonale. Sans la clinique, pas de bon diagnostic. Les tests de laboratoire sont également utiles mais doivent faire l’obje d’une interprétation… mais ceci est une autre histoire, abordée dans la prochaine question.

Quelles sont les causes d’une déficience nutritionnelle ?

Les causes principales de déficience nutritionnelle sont un régime pauvre en nutriments comme le régime occidental type -pauvre en aliments frais-, et une mauvaise absorption digestive des nutriments. Des conditions de stress comme la pratique intensive du sport, le stress chronique, la pollution, produisent une surconsommation de nutriments, et donc des besoins accrus, qui ne sont pas couverts par l’alimentation.

Quels facteurs peuvent causer une carence hormonale ?

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à causer une déficience hormonale:

  1. Le principal responsable de diminution de production hormonale est l’impitoyable vieillissement progressif des glandes endocrines qui produisent les hormones. Celles-ci s’épuisent et s’usent au fil des années et ne parviennent plus à remplacer correctement leurs cellules mortes. Dans les cellules restantes les déchets s’accumulent et vont freiner la production hormonale, aggravant la situation.
  2. Une mauvaise alimentation va aggraver l’état de déficience hormonale:
    Mal manger prive les glandes de substances nécessaires à la fois au renouvellement de ses constituants et à la fabrication de nouvelles hormones. Le mauvais régime rend les glandes défaillantes. C’est le gros problème des régimes pauvres en graisses ou en protéines, par exemple, qui privent le corps de graisses et acides aminés essentiels à la production d’hormones sexuelles, surrénaliennes, de croissance, etc.) et qui surchargent le corps de produits inadéquats qui freinent les glandes (c’est aussi, par exemple le cas du chlore de l’eau du robinet et des graisses brûlées)
  3. Les infections répétées par virus, bactéries, parasites et moisissures abîment progressivement les tissus glandulaires. Les sujets avec passé important d’infections subissent un affaiblissement plus prononcé des glandes endocrines.
  4. Chez certaines personnes le déficit hormonal est déjà programmé dans des gènes déficitaires qui font que ces personnes connaissent un tarissement hormonal plus rapide et plus précoce.

Chez chacun de nous, les glandes s’useront tôt ou tard et les hormones finiront par se raréfier. Cependant, la bonne nouvelle est que nous avons les moyens d’éviter la plus grosse part de ce dépérissement en comblant les manques hormonaux par des traitements adaptés.

En cas de carence, a-t-on un besoin temporaire ou permanent de suppléments nutritionnels ou hormonaux?

Peut-on prendre un supplément nutritionnel ou hormonal pour une période définie ou est-ce permanent ? La plupart des suppléments nutritionnels sont prescrits pour une période limitée et ne nécessitent pas d’être pris de manière permanente.
À tous les âges de la vie, il est des périodes difficiles durant lesquelles apparaît un besoin accru en vitamines, en minéraux ou en hormones.
Ce besoin peut entraîner un état temporaire de déficience si aucun supplément n’est administré. Un stress de longue durée, par exemple, augmente la consommation d’hormones et diminue simultanément leur production interne. D’où un état temporaire de déficience hormonale qui peut faire vieillir prématurément.
Une carence alimentaire grave – comme l’anorexie mentale chez une adolescente, par exemple – fait aussi chuter les taux hormonaux et ouvre la voie à une dégradation (sorte de vieillissement prématuré) du corps.
Il en va de même de la suralimentation : la consommation excessive de sucreries, d’alcools, qui produisent un stress exagéré sur le corps, l’affaiblissent et facilitent le déclenchement de processus liés au vieillissement prématuré. Citons aussi le tabagisme, la toxicomanie, les maladies infectieuses, la pollution, le sport intensif, etc., toutes ces agressions qui fragilisent le corps et peuvent l’user prématurément.
La persistance de ces états défavorables rend nécessaire l’administration quotidienne de suppléments hormonaux et nutriments manquants. La disparition des états défavorables par l’amélioration du style de vie et de l’alimentation peut rendre la prise de suppléments nutritionnels inutile (mais rarement celle de suppléments hormonaux).
La correction des états défavorables peut améliorer les taux hormonaux, mais est rarement assez efficace pour permettre d’éviter totalement de prendre des suppléments hormonaux. En conclusion, la supplémentation nutritionnelle est dans beaucoup de cas nécessaire seulement temporairement pour une période de deux à six mois par exemple, alors qu’une supplémentation hormonale quotidienne à vie, est dans la plupart des cas recommandée, car les déficiences hormonales tendent à persister, au moins à bas bruit, malgré la disparition des conditions défavorables.

A quel âge devrait-on commencer à prendre des traitements hormonaux et nutritionnels ?

Un traitement hormonal et/ou nutritionnel peut commencer tôt, parfois dès la naissance, parce qu’il peut déjà y avoir carence à cet âge. Un bébé peut naître avec une carence hormonale et/ou vitaminique parce que durant la grossesse la mère ne s’est pas bien alimentée ou encore parce que le bébé a de moins bons gènes. Beaucoup de jeunes, enfants et jeunes adultes, ont de bons taux hormonaux et n’ont pas besoin de supplémentation hormonale, du moins si leur alimentation est suffisamment bonne, ce qui semble être de moins en moins le cas dans notre société moderne. Cependant, pour la plupart des gens, les traitements hormonaux deviennent nécessaires dès l‘âge de 30 à 45 ans, afin de corriger les carences hormonales qui apparaissent à ces âges. Une diminution progressive de taux hormonaux qui engendre une forme très modérée de vieillissement commence à partir de l’âge de 25 à 35 ans, et devient visible vers 40-50 ans. La vitesse de déclin hormonal est variable selon les personnes, mais tôt ou tard personne n’y échappe, ce qui veut aussi dire que tôt ou tard tout le monde aura besoin de suppléments hormonaux.
Note : À l’avenir, il est probable que les bébés soient soumis dans les maternités à des investigations de pointe systématiques en vue de détecter des micro-carences hormonales et qu’ils se feront traiter par des micro-doses appropriées pour garantir les chances de bénéficier d’une santé optimale. Mais nous n’en sommes pas encore là. Quant aux traitements diététiques, en vitamines et en oligo-éléments, nous pensons que dès le plus jeune âge, celui du bébé ou du petit enfant, tout doit être fait pour optimiser les taux.

A quel âge commence-t-on un traitement hormonal et nutritionnel et/ou de longévité ?

Un traitement hormonal et/ou nutritionnel peut commencer tôt, parfois dès la naissance, parce qu’il peut déjà y avoir carence à cet âge. Un bébé peut naître avec une carence hormonale et/ou vitaminique parce que durant la grossesse la mère ne s’est pas bien alimentée ou encore parce que le bébé a des moins bons gènes.
Beaucoup de jeunes, enfants et jeunes adultes, ont de bons taux hormonaux et ne nécessitent pas de supplémentation hormonale, du moins si leur alimentation est suffisamment bonne,-ce qui semble être de moins en moins le cas dans notre société moderne. Cependant, pour la plupart des gens, les traitements hormonaux deviennent nécessaires dès l‘âge de 30 à 45 ans, afin de corriger les carences hormonales qui apparaissent à ces âges.
Une diminution progressive de taux hormonaux qui engendre une forme très modérée de vieillissement commence à partir de l’âge de 25 à 35 ans, et devient visible vers 40-45-50 ans. La vitesse de déclin hormonal est variable selon les personnes, mais tôt ou tard personne n’y échappe, ce qui veut dire aussi que tôt ou tard tout le monde aura besoin de suppléments hormonaux.
Note : À l’avenir, il est probable que les bébés seront systématiquement soumis dans les maternités à des investigations pointues en vue de détecter des micro-carences hormonales, et qu’ils se feront traiter par des micro-doses appropriées afin de leur garantir les chances de bénéficier d’une santé optimale. Mais nous n’en sommes pas encore là.
Quant aux traitements diététiques, vitaminiques et en oligo-éléments, nous pensons que dès le plus jeune âge, chez le bébé ou petit enfant, tout devrait être fait pour optimiser les taux.

A quel âge les taux hormonaux sont-ils optimaux ?

Chaque personne est unique avec un état hormonal et nutritionnel optimal qui lui est propre. Pour la majorité des femmes, la période optimale de santé hormonale se situe entre 18 et 23 ans ; chez l’homme souvent entre 21 et 25 ans. C’est à ces âges que la plupart des taux hormonaux sont les plus élevés. Cet état optimal une fois atteint, beaucoup de jeunes restent dans cette condition optimale jusqu’à l’âge de 30 ans. Après commence le déclin, d’abord très lentement et de manière pratiquement invisible, puis -vers 40 ans- de plus en plus évident.
L’idéal, serait de faire un premier bilan de santé avec contrôle rigoureux de l’état hormonal et nutritionnel durant la période optimale de santé entre 18 et 23 ans chez la femme par exemple, et entre 21 et 25 ans chez l’homme. A cet âge, l’individu présente rarement de grosses carences et les taux hormonaux peuvent, chez beaucoup, être considérés comme proches de l’optimal. Les taux d’hormones d’un jeune adulte sont souvent les taux optimaux pour une bonne santé, et peuvent servir de référence pour plus tard quand des carences hormonales apparaissent et doivent être corrigées.

Quels sont les problèmes ou risquent d’une thérapie hormonale ?

Divers types de risques prédominent : le surdosage, le déséquilibre hormonal et des effets indésirables atypiques :

  1. Le surdosage : Tout comme le manque d’hormones est nuisible, en diminuant la qualité de la vie et la santé, l’excès d’hormones produit des effets désagréables. Ces signes physiques et plaintes de surdosage viennent en règle générale très vite, en un à trois jours, et sont souvent facilement reconnaissables par le patient lui-même ce qui lui permet de rapidement diminuer la dose et rétablir la situation.
  2. Le déséquilibre hormonal est un autre problème. Lors de traitements hormonaux, un taux d’hormones peut devenir excessif par rapport à un autre, entrainant souvent des effets atypiques. Un mauvais équilibre peut par exemple survenir chez une femme entre les deux hormones féminines œstradiol et progestérone. Les seins sont douloureusement tendus et le ventre ballonné lorsque le taux de progestérone est insuffisant par rapport au taux d’œstradiol. Il suffit d’ajouter ou augmenter la progestérone, et éventuellement de diminuer l’œstradiol pour restaurer l’équilibre.
    D’autres équilibres hormonaux doivent être respectés : l’équilibre chez la femme entre hormones mâles et DHEA d’une part et hormones féminines d’autre part, l’équilibre entre hormones thyroïdiennes et hormones féminines, l’équilibre entre hormone de croissance ou mélatonine, hormones calmantes et relaxantes d’une part, et hormones thyroïdiennes ou cortisol, hormones excitantes d’autre part, etc. Pour trouver les dosages corrects et corriger ces déséquilibres hormonaux, le médecin doit acquérir de l’expérience. Le patient doit lui aussi acquérir de l’expérience. Il peut aider son médecin à trouver l’équilibre hormonal optimal en apprenant à reconnaître les signes et plaintes liés au manque ou excès des hormones qu’il prend – cela grâce une information qui lui est généralement donnée.
  3. Des effets indésirables graves sont fort rares et généralement pas observés avec les traitements aux hormones bio-identiques, substances naturelles propres au corps, contrairement aux dangers de certains médicaments créés par l’industrie pharmaceutique qui donnent facilement des effets indésirables, parfois même à doses minimes, parce que leur structure moléculaire ne convient pas aussi bien au corps humain que les traitements hormonaux à molécules bio-identiques. Ils sont pour cette raison aussi potentiellement plus toxiques. Cependant, les traitements hormonaux peuvent également donner des effets indésirables atypiques qui ne mettent pas la vie en danger. C’est assez souvent dû à des additifs présents dans les préparations hormonales que le patient ne tolère pas.

Quels sont les effets secondaires des thérapies hormonales ?

Comme tout médicament, les traitements hormonaux peuvent donner des effets secondaires de surdosage ou dûs à un déséquilibre entre une hormone et une autre (une hormone étant relativement trop fortement dosée par rapport à une autre, requérant que l’on augmente aussi le niveau de l’hormone déficiente). C’est pour cette raison qu’au début d’un traitement hormonal on doit revenir plus souvent en consultation pour un contrôle des doses.

Les produits des traitements hormonaux couramment utilisés sont-ils de bonne qualité ?

Oui, en général les hormones sont achetées et vendues en pharmacie et sont livrables uniquement sur prescription médicale, ce qui est la garantie d’un produit de qualité. La quasi totalité des hormones sont enregistrées comme traitement dans la pharmacopée officielle du pays. Il n’en va pas de même pour les hormones que l’on peut acheter sans prescription médicale par Internet. Pour l’hormone de croissance, par exemple, traitement hormonal disponible sur prescription médicale en pharmacie, il y a un marché parallèle, sur Internet et dans les centres de body building. On retrouve le phénomène aussi dans certains pays étrangers en voie de développement où aucune prescription médicale n’est nécessaire, et où fourmillent toutes sortes de marques différentes, les unes soi-disant meilleures que les autres. Presque systématiquement, lorsqu’on a pu vérifier chez un patient les effets d’une hormone de croissance achetée dans le circuit parallèle, les effets de ces traitements pris aux petites doses nécessaires pour rétablir une carence se sont révélés décevants ou insuffisants. Pas étonnant parce que le contenu et la qualité de ces produits ne sont pas contrôlés par un organisme indépendant. Le manque d’effet n’est pas toujours causé par un mauvais produit en soi, parfois le traitement ne fonctionne pas avec ce produit simplement parce que il n’y pas de conservateur dans le flacon, ce qui rend le produit inefficace trois à quatre jours après qu’un flacon ait été entamé. J’ai moi-même été contacté par une firme qui livrait une de ces hormones de croissance : j’ai dû injecter huit fois la dose normale pour obtenir les mêmes effets bénéfiques qu’avec la préparation achetée en pharmacie !
Il y a eu une époque pendant laquelle la DHEA était en vente libre aux États-Unis et le contenu des capsules ne correspondait souvent pas à ce qui était indiqué sur l’étiquette de la boîte. Elle est toujours en vente libre, mais dans la majorité des cas, le contenu correspond à ce qui est désigné. Mon expérience, cependant, auprès de mes patients qui prennent de la DHEA achetée en vente libre, est que leurs taux sanguins de DHEA sulfate dans le sang après prise de DHEA sont parfois inférieurs à ceux attendus. Bref, si vous obtenez votre préparation hormonale en pharmacie, le produit vendu a été officiellement enregistré et est garanti de qualité. Parfois, quand le produit n’est pas disponible en pharmacie dans un pays donné, il faut le faire venir de l’étranger. Dans ce cas-là, il faut que le fabriquant puisse vous envoyer sa fiche de contrôle de produit analysé par un organisme officiel et indépendant. Toute autre source est à rejeter : il faut une garantie de qualité par un certificat ad hoc que la firme doit pouvoir vous montrer.

Pouvons-nous vivre plus longtemps en prenant des traitements hormonaux ?

Les thérapies hormonales seules n’offrent évidemment pas la vie éternelle, mais quand elles sont bien menées, elles peuvent faire vivre probablement plus longtemps et certainement plus agréablement. Les résultats obtenus lors d’expériences sur des animaux et sur des sujets humains suggèrent ou confirment cette augmentation de la longévité pour une série de taux élevés ou traitements hormonaux (tels que ceux à la mélatonine, à l’hormone de croissance, à la DHEA, aux œstrogènes, à la testostérone, à l’IGF-1, etc.). Cette augmentation de la longévité par traitements hormonaux s‘explique par l’effet protecteur de nombreuses hormones contre le développement de bien des maladies liées au vieillissement qui accroissent la mortalité. Les maladies cardiaques et vasculaires, les cancers et les infections causent la mort de près de 90 % des adultes âgés. De combien d’années les thérapies hormonales pourraient-elles probablement prolonger votre vie ? Dix, vingt ou trente ans ? Ou plus ? Il est encore trop tôt pour le dire. Personnellement, j’estime que l’association de suppléments hormonaux bien équilibrés peut prolonger la vie de dix à vingt ans, tout en offrant une période proportionnellement plus importante encore de qualité de vie et de santé meilleures.

Comment les traitements hormonaux, les suppléments nutritionnels ou l’amélioration diététique qui augmente les taux hormonaux peuvent-ils nous aider à mieux nous sentir dans notre peau ?

Les traitements hormonaux enlèvent les sentiments « parasites » comme une fatigue continuelle, une anxiété récurrente, des pics de dépression réguliers qui sont dus au manque hormonal et qui nous rendent mal dans notre peau. À titre d’exemple, voici ce que certains traitements peuvent faire et comment ils y arrivent :

  • Le manque d’hormones thyroïdiennes produit une fatigue le matin au lever et à tout arrêt d’activité pendant la journée. L’humeur matinale est plus sombre. Le traitement aux hormones thyroïdiennes inverse la tendance. Il y arrive en stimulant les mitochondries – sorte de petites centrales d’énergie à l’intérieur des cellules – à produire plus d’ATP et de NADPH, des molécules qui permettent de stocker l’énergie et de la libérer quand il le faut. Les hormones thyroïdiennes accélèrent aussi le flux de sang dans les artères et donc l’arrivée aux tissus-cible de nutriments.
  • Le cortisol est une hormone qui augmente aussi l’énergie. Elle le fait en accélérant le flux sanguin et donc améliore l’apport de sang et de nutriments aux cellules. Elle augmente le stock de glycogène dans les muscles et le foie. Le cortisol procure une sensation de plus grande fraîcheur et d’énergie ; il permet d’être d’attaque (combatif) pour affronter les événements stressants.
  • Les traitements à l’hormone de croissance et aux androgènes peuvent accélérer la récupération après un effort, et ainsi rendre les personnes qui font des efforts physiques mieux dans leur peau. Les deux hormones stimulent le système parasympathique, qui calme et réduit ainsi considérablement les angoisses inutiles. L’hormone de croissance surtout apaise profondément, donnant du courage et de la paix intérieure, effets typiques d’un système nerveux parasympathique stimulé. Les androgènes rendent le caractère plus ferme, plus déterminé, plus courageux aussi.
  • Les œstrogènes –les hormones féminines –apportent du « peps » et du piquant en partie en se transformant en catéchol estrogènes, sorte d’adrénaline qui est à la base des réactions parfois assez vives de certaines femmes. Ces hormones sont très efficaces pour enlever les dépressions causées ou favorisées par la carence en hormones féminines comme celle qui peut survenir à la ménopause.
  • La mélatonine rétablit l’énergie en faisant mieux dormir et donc mieux récupérer. Elle donne un sommeil plus réparateur en relâchant tous les muscles et en permettant de s’endormir plus rapidement.
    Bref, ces bénéfices possibles des traitements hormonaux expliquent pourquoi tant de patients peuvent se sentir mieux dans leur peau en suivant une thérapie souvent multi-hormonale bien dosée.

Les traitements hormonaux ne sont-ils pas efficaces de manière limitée dans le temps, pendant 5 à 10 ans par exemple, et puis…tout s’écroule ?

Certaines personnes, y compris certains médecins, s’opposent aux traitements hormonaux parce qu’ils croient, à tort, que ces traitements ne sont que de la poudre aux yeux. Selon eux, ces traitements marcheraient bien pendant 5 à 10 ans mais feraient ensuite régresser le patient dans une situation pire qu’avant à cause de leurs effets trop stimulateurs qui brûleraient ses réserves. Cette fausse croyance ne s’appuie sur aucune donnée scientifique quand de petites doses physiologiques sont données. C’est exactement l’inverse ! La santé du patient, au bout de dix à vingt ans de traitements hormonaux bien conduits, est généralement meilleure que ce qui était prévisible sans correction hormonale. Ceux qui ont bénéficié des bienfaits de thérapies hormonales judicieusement adaptées ne désirent absolument pas retourner dans l’état de souffrances inutiles de la déficience hormonale qu’ils avaient auparavant ! Un traitement hormonal bien conduit améliore la santé à long terme et n’a pas d’impact négatif par la suite, même si l’on arrêtait après une vingtaine d’années. On peut tenir le même raisonnement pour l’utilisation des lunettes qui corrigent la vue : quand on enlève ses lunettes, on voit de nouveau moins bien, mais pas plus mal qu’avant…

Les traitements hormonaux sont-ils nécessaires pour une majorité d’entre nous, y compris toutes les personnes âgées ?

Certaines personnes croient à tort que la majorité des personnes âgées n’ont pas besoin de thérapies hormonales. Cependant, la science a démontré et redémontré que les taux d’hormones diminuent avec l’âge et que ces diminutions sont liées à des pertes de capacité physique et mentale, des troubles émotionnels et un risque accru de maladie. Certaines diminutions hormonales peuvent également faire mourir plus vite. Pour pouvoir jouir d’un bon mental et d’une bonne santé et pour profiter de la vie tout simplement, nous devons corriger nos déficiences hormonales liées à l’âge par des suppléments d’hormones. Il n’y a, à ma connaissance, aucune donnée sérieuse capable de le contester. De plus, le vieillissement de la population entraîne un problème économique inquiétant : les personnes âgées ne semblent plus capables de travailler et coûtent cher à la communauté en pensions de retraite et en soins médicaux. N’est-ce pas une solution intéressante que d’opter pour une médecine pro-aging ou reversing aging ? N’avons-nous pas le devoir d’empêcher autant que possible que ces personnes âgées tombent malades, perdent leurs capacités mentales et physiques et deviennent incapables de s’assumer seules économiquement et socialement ?
D’autre part, la médecine pro-aging et reversing aging trouve déjà sa justification dans la forte demande (et le besoin) de la population de recevoir des traitements qui préviennent ou atténuent les effets du vieillissement. Si les médecins n’aident pas les personnes demandeuses de traitements anti-âge, celles-ci iront vers une forme d’autotraitement ou vers des médecines parallèles mal contrôlées qui peuvent déraper.

Comment éviter ou réduire la survenue de cancer par traitements hormonaux ?

Je sais que j’ai abordé cette question de nombreuses fois, mais comme les questions sont récurrentes à ce sujet, permettez-moi de revenir sur les recommandations à suivre pour diminuer le risque de cancer. Il y a un préjugé largement répandu auprès du grand public, des médecins et des chercheurs qui voudrait qu’une thérapie hormonale « pourrait causer un cancer, on ne sait jamais ». Pourtant, l’hormonothérapie correctement adaptée n’a pas montré, dans la plupart des études chez les hommes et les femmes, d’effets stimulateurs du développement de cancer(s). Face à quelques études suggérant l’implication d’hormonothérapie (féminine) mal équilibrée dans certains cancers de la sphère génitale, surtout à l’aide d’hormones non bio-identiques (dont la structure a été artificiellement modifiée par rapport à l’hormone naturellement présente dans le corps humain), vous pouvez trouver de nombreuses autres études infirmant cette élévation du risque, voire qui démontrent justement une baisse de risque lors de la prise d’hormones. Encore mieux, la quasi-totalité des études portant sur des traitements aux hormones sexuelles administrés à des femmes qui ont eu un cancer du sein et à des hommes qui ont présenté un cancer de la prostate ont montré des effets soit neutres soit réduisant les récidives et la mortalité. Nous n’avons connaissance que d’une seule étude (sur 27 tout de même !) qui a montré un effet inverse d’augmentation du risque de récidive du cancer du sein ! Et justement, le très dangereux médroxyprogestérone, dérivé non bio-identique de synthèse de la progestérone, y avait été utilisé ! Chez un patient ayant un cancer génital avancé, une thérapie aux hormones sexuelles bien conduite – sans être le traitement miracle, bien sûr – peut prolonger la survie, et aussi améliorer la qualité de vie.
Quelques recommandations s’imposent pour diminuer le risque de cancer lors de traitements hormonaux :

  1. Se faire suivre par un médecin expérimenté en thérapeutiques hormonales
  2. Prendre autant que possible les préparations hormonales les plus « naturelles» disponibles sur le marché, c’est-à-dire les préparations qui contiennent des hormones de structure chimique identique à celle des hormones naturellement présentes dans le corps humain, ou qui se rapprochent le plus possible de cette structure naturelle. Les quelques accidents (tumeurs du foie, du rein, du col de l’utérus, etc.) survenus au début des années soixante et soixante-dix ont été dus à des traitements avec hormones artificielles, inventées par l’homme. C’est le cas par exemple des dérivés d’hormone mâle qui provoquent des tumeurs du foie, comme les anabolisants avec une structure 17-méthylée, ou de l’œstrogène de synthèse stilbestriol qui provoque des anomalies de l’utérus et du vagin chez les filles nées de mères traitées pendant leur grossesse avec ce produit, augmentant ainsi chez ces filles le risque de faire un cancer génital. Ces produits artificiels imitent mal la structure naturelle de nos propres hormones humaines. Le corps humain n’y est pas suffisamment préparé. Heureusement, les firmes pharmaceutiques ont depuis longtemps retiré les substances les plus toxiques du marché comme celles mentionnées ci-dessus, mais il en reste quelques-unes en pharmacie comme le médroxyprogestérone acétate, dérivé de la progestérone.
  3. Suivre un traitement équilibré, c’est-à-dire prendre un traitement où les hormones sont équilibrées entre elles. Ce juste équilibre est crucial pour le bon déroulement d’une thérapie aux hormones féminines. La prise d’œstradiol naturel nécessite d’être obligatoirement contrebalancée par une prise de progestérone, de préférence naturelle ou bio-identique ou, à défaut, d’un progestatif de structure très proche comme la dydrogestérone (Duphaston®). Pourquoi ? Parce que si des œstrogènes sont pris sans progestérone, le risque de cancer de l’endomètre augmente de cinq à sept fois ! Le cancer de l’endomètre touche la couche interne de l’utérus et est le seul cancer dont les scientifiques ont prouvé de façon incontestable qu’il est favorisé par l’administration d’hormones, les œstrogènes. Mais l’addition de quelques milligrammes de progestérone annule ce risque accru. Pour cette raison, les femmes qui ont gardé leur utérus doivent toujours prendre de la progestérone si elles prennent des œstrogènes. Il est recommandé aussi aux femmes ayant subi une ablation de l’utérus (hystérectomie) de prendre de la progestérone, et pas seulement des œstrogènes contrairement à une idée largement répandue chez les gynécologues. Pour de nombreuses autres raisons, la progestérone micronisée ou son dérivé le plus proche sont nécessaires chez ces femmes, particulièrement pour éviter le gonflement excessif des seins et du ventre (causé par accumulation d’eau) et pour calmer la nervosité, l’anxiété, le sommeil agité, etc., qui sont des effets provoqués par l’administration d’œstrogènes seuls. La progestérone peut aussi diminuer chez ces femmes le risque de cancer du sein. Retenez qu’il faut à tout prix éviter que les seins gonflent douloureusement lors d’un traitement aux hormones féminines, car ce signe, qui est dû à un excès d’œstrogène et à un manque de progestérone, est associé à un risque accru de cancer du sein : deux à quatre fois plus ! Augmentez dans ce cas la dose de progestérone et diminuez éventuellement la dose d’œstradiol.
  4. Éviter le surdosage. Le corps n’est pas fait pour le dopage qui instaure une autre sorte de déséquilibre. Comme pour tout, un juste milieu doit être trouvé : ni trop, ni trop peu de suppléments hormonaux.
    En prenant des traitements hormonaux bien conduits, il est tout à fait possible de limiter les frais de santé à long terme. Faire des bilans de santé réguliers et suivre un ou plusieurs traitements hormonaux pour corriger les carences hormonales permet non seulement d’être au mieux de sa forme physique, mais peut aussi s’avérer économiquement intéressant. Premièrement parce que l’on ne développe pas ou pas encore de maladies graves qui sont toujours coûteuses en médicaments, et deuxièmement parce que la productivité professionnelle est optimisée, souvent pour longtemps, ce qui se traduit généralement par de meilleures rentrées financières. Tenter de faire des économies sur votre santé en évitant les traitements hormonaux ou nutritionnels se révèle être souvent une mauvaise façon de faire des économies car vous risquez surtout de vous exposer à la dégradation progressive de votre santé, avec un risque accru de développer des maladies cardiaques, du diabète sucré, de l’ostéoporose, un cancer, la maladie d’Alzheimer, etc.

Comment les traitements hormonaux peuvent-ils contribuer à réduire le risque de développement ou de progression de maladies cardiaques et vasculaires ?

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mort chez l’adulte âgé. De nombreuses publications scientifiques ont démontré les effets protecteurs considérables pour le cœur et les artères des traitements à l’hormone de croissance, à la DHEA, à la mélatonine, aux hormones thyroïdiennes (à dose raisonnable), à l’œstradiol, à la testostérone, à l’insuline (aux doses appropriées), etc.
La plupart de ces hormones protègent contre les maladies cardiovasculaires en améliorant l’état de la paroi artérielle, libérant les artères de l’accumulation de cholestérol oxydé et donc d’athérosclérose (vieillissement des artères). Eh oui ! L’athérosclérose est réversible partiellement ou totalement par des traitements hormonaux. Les mesures des parois artérielles par ultrasons sur des patients traités aux hormones susmentionnées sont presque systématiquement meilleures, de 10 à 20 ou 30 ans même plus jeunes que leur âge réel ! Les hormones thyroïdiennes stimulent l’évacuation de produits de déchets qui s’accumulent dans la paroi des vaisseaux sanguins lors d’insuffisance thyroïdienne. L’hormone de croissance et la testostérone, l’hormone mâle, tonifient la paroi musculaire, composante majeure des vaisseaux sanguins et augmentent son élasticité, ce qui permet à cette paroi de s’adapter mieux à la pression sanguine sans l’augmenter excessivement. La mélatonine, DHEA, la testostérone et l’hormone de croissance rendent le sang plus fluide. Cette fluidité accrue du sang permet d’éviter de réduire les thromboses, ces caillots de sang qui se forment à l’intérieur de vaisseaux sanguins et qui peuvent dangereusement ralentir le passage du sang et même le bloquer. Ces hormones agissent sur le sang sans jamais le rendre trop fluide comme le font facilement les anticoagulants, provoquant des hématomes isolés un peu partout et dans le corps lors du moindre surdosage. Les hormones thyroïdiennes, par contre, rendent le sang moins fluide en stimulant la production dans le foie de facteurs (protéines) de coagulation. Elles le font également sans augmenter le risque de rendre le sang trop coagulant.

Comment les traitements hormonaux peuvent-ils augmenter la résistante aux infections ?

Plusieurs traitements hormonaux réveillent l’immunité dormante de personnes affaiblies. Les hormones thyroïdiennes, la thymosine-alpha-1 (hormone du thymus), l’hormone de croissance, la DHEA (déhydroépiandrostérone), l’œstradiol, et même le cortisol à petites doses stimulent (parfois même assez fortement) l’immunité. Typiquement, l’enfant qui souffre d’insuffisance en hormones thyroïdiennes présente des infections récurrentes, tout l’hiver par exemple. Le traitement aux hormones thyroïdiennes réduit souvent fortement cette tendance. Bien traité par ces hormones, il n’est pas rare de le voir passer l’hiver sans aucune infection.

Comment les traitements hormonaux peuvent-ils contribuer à éviter ou à atténuer le diabète?

Le diabète est une maladie où le sucre s’accumule dans le sang, le rendant plus visqueux, plus collant, moins apte à fournir aux cellules les nutriments essentiels à leur bon fonctionnement. Cette accumulation de sucre est due soit à l’absence ou déficience en insuline (l’hormone sécrétée par le pancréas), appelée diabète de type 1, soit à une résistance du corps à l’insuline, appelée diabète de type 2. Dans le diabète de type 2, l’insuline peut être très élevée dans le sang, mais pas efficace. Plusieurs traitements hormonaux autres que l’insuline peuvent agir favorablement pour réduire la fréquence ou la gravité du diabète.
Le traitement aux hormones thyroïdiennes améliore la perfusion sanguine au niveau du pancréas et stimule la sécrétion d’insuline. Une étude a montré que, chez les diabétiques, le traitement thyroïdien améliore toutes les plaintes et tous signes physiques qui accompagnent le diabète, sauf qu’ils semblent peu efficaces à améliorer notablement le taux du sucre.
Le traitement à l’hormone mâle, la testostérone, peut chez l’homme inverser la gangrène (due à une athérosclérose – vieillissement des artères – prononcée) qui peut survenir dans les cas sévères de diabète.
Le gel transdermique (appliqué sur la peau) d’œstradiol bio-identique (dont la structure moléculaire est la même que la structure de l’hormone humaine) améliore la capacité du pancréas à bien réagir aux fluctuations du taux de sucre dans le sang, alors que les œstrogènes prises en pilule, surtout sous forme non bio-identique (qui n’ont pas la structure identique à celle de l’hormone humaine naturelle) et associées avec un progestatif (progestérone non humaine non bioidentique), peuvent provoquer l’inverse, soit des effets favorisant le développement du diabète.

Les traitements hormonaux peuvent-ils nous aider à éviter de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies du 12/01/2016 ou réduire notre risque de les développer ?

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus fréquente. Elle survient chez près de 10 % des hommes et des femmes au-dessus de 65 ans. Son développement semble être favorisé par des carences hormonales. Citons parmi les causes hormonales favorisantes les déficits en œstradiol, en hormones thyroïdiennes, en testostérone, en somatomédine C, en DHEA, en mélatonine, en insuline, en vasopressine, prégnénolone, etc. Le taux de ces hormones est en général plus bas dans le sang et le liquide céphalo-rachidien (le liquide dans lequel baignent le cerveau et les nerfs de la moelle épinière) de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ces hormones ont une influence favorable sur les neurones. La protection qu’elles offrent contre «l’Alzheimer » commence à être démontrée pour les œstrogènes, la testostérone, et la vasopressine.
Une étude a montré, par exemple, que les femmes qui prennent des hormones féminines après la ménopause ont huit fois moins de risque de développer la maladie d’Alzheimer que celles qui n’ont rien pris !

Les traitements hormonaux peuvent-ils contribuer à nous garder épanouis en famille et dans la société ?

Plusieurs traitements hormonaux rendent plus sociable et peuvent renforcer les liens familiaux et sociaux. C’est le cas de la thérapie à l’ocytocine qui rend des personnes râleuses et asociales (parce que carencées en cette hormone) plus ouvertes aux autres, plus aimantes et cordiales, et moins facilement dérangées par les autres. La carence importante en hormone de croissance tend aussi à cloîtrer une personne chez elle, tant elle voit les autres et le monde extérieur comme une source d’angoisse et d’épuisement. Le traitement à l’hormone de croissance rétablit cette sociabilité et l’ouverture aux autres en calmant cette angoisse et en redonnant l’énergie nécessaire pour faire face aux situations sociales. Les hormones sexuelles sont les hormones de l’amour. Un traitement aux hormones sexuelles augmente l’attraction – sentimentale mais aussi purement sexuelle – mutuelle entre les partenaires d’un couple. La carence en cortisol peut rendre une personne en situation de stress irritable, méfiante, accusatrice et querelleuse, voire parfois carrément méchante en rentrant dans des crises de nervosité causées par des décharges d’adrénaline. L’adrénaline est secrétée pour compenser le déficit en cortisol mais peut – quand le pic d’adrénaline est fort élevé – rendre insensé, follement agressif ou anxieux pendant une à deux minutes. Le simple traitement au cortisol ou à un de ses dérivés efface cette irritabilité et nervosité inutiles. Ainsi, avec un meilleur équilibre hormonal, il est plus facile de s’ouvrir aux autres, à votre conjoint, aux membres de votre famille, aux amis et connaissances.
De nombreux couples en crise réussissent à prendre un nouveau départ lors de traitements hormonaux et nutritionnels bien conduits, même si un seul des deux ou les deux ensemble a/ont été traité(s) par hormones et se retrouve(en)t mieux dans sa/leur peau. Car gare aux couples où les deux conjoints ont des déficiences hormonales sévères ! Ils ont beaucoup de difficultés à s’entendre car ils sont parasités par les symptômes de carence hormonale, et pour retrouver une bonne entente, les deux doivent rapidement remédier à leurs carences.

Pourquoi attacher de l’importance à obtenir une apparence physique plus jeune lors de la prise de traitements hormonaux ?

Quelques patients s’empressent de me dire à la consultation qu’ils ne souhaitent pas rajeunir, mais seulement se sentir mieux. Pourtant l’un ne va pas sans l’autre. Un traitement hormonal bien conduit chez une personne carencée améliore très souvent le physique à côté de l’état physique. Et comme l’apparence physique reflète la santé, si la santé s’améliore, ce progrès se lit sur le visage et sur le corps.
Le médecin doit chercher à obtenir un visage et un corps plus jeunes chez son patient par l’hormonothérapie, car cela représente pour lui la marque visible de l’efficacité du traitement.
Chaque hormone produit un effet différent sur le corps. La carence en hormones thyroïdiennes, par exemple, permet à des déchets (mucopolysaccharides) de s’accumuler entre les cellules, ce qui fait gonfler les tissus (donnant un œdème appelé myxœdème). Le traitement thyroïdien affine le visage et les mollets en accélérant l’élimination des déchets entre les cellules. La thérapie permet de perdre plus facilement les kilos superflus.
Comme les reins et la circulation fonctionnent plus vite et mieux sous hormones thyroïdiennes, les personnes qui gonflent des pieds et des chevilles dégonflent à ces endroits.
D’autres hormones peuvent aussi embellir et rajeunir la silhouette. Les traitements aux androgènes (hormones mâles) et aux hormones de croissance rendent le corps plus musclé et ferme, diminuant ou éliminant l’obésité abdominale et la cellulite. Les muscles des bras se raffermissent, inversant le relâchement musculaire dû à l’âge et qui est en fait principalement causé par le manque de ces hormones. Les grosses rides du visage (comme celles du front et celles qui vont de la base du nez au coin des lèvres appelées « plis naso-labiaux ») et le relâchement des joues s’estompent sous traitement à l’hormone de croissance. Les rides au-dessus des lèvres, si visibles chez les femmes ménopausées, s’effacent lors du traitement aux œstrogènes et androgènes parce qu’elles apparaissent surtout à cause du manque d’hormones sexuelles. Les tout petits plis ou rides minuscules sur les joues et sous les yeux ainsi que celles plus profondes situées au coin extérieur des yeux diminuent fortement et peuvent même disparaître lors d’un traitement à la vasopressine (l’hormone qui retient l’eau dans la peau) et accessoirement à la fludrocortisone, le dérivé synthétique de l’aldostérone (hormone qui retient l’eau dans le corps).
À l’opposé, l’administration de cortisol et d’insuline chez les personnes qui en manquent aide à combler les joues creuses et la minceur excessive du corps. Cependant, chez les personnes obèses, la thérapie au cortisol peut avoir l’effet inverse, entraînant un amaigrissement en diminuant l’appétit pour ceux qui évitent les sucreries et les céréales.

Les traitements hormonaux peuvent-ils nous aider à rester professionnellement et sportivement actifs ?

Des traitements hormonaux peuvent aider à poursuivre une profession passionnante ou dont on a économiquement besoin. Elles le font en élevant le niveau d’énergie (production et utilisation plus grande d’ATP et NADPH, les molécules d’énergie de notre corps). Certains de ces traitements hormonaux peuvent considérablement augmenter la résistance au stress, rendant le travail plus facile à gérer dans les situations difficiles. C’est le cas du cortisol et de l’hormone de croissance, qui d’une part stimulent le système nerveux parasympathique (celui qui nous calme et nous rend ainsi moins inquiets), et d’autre part augmentent le taux de sucre dans le sang, apportant plus d’énergie aux cellules en situation de stress. Le traitement au cortisol rend en général plus combatif, stimule l’envie d’affronter les problèmes, alors que le traitement à l’hormone de croissance permet d’y voir plus clair dans les situations compliquées et de trouver des solutions. De plus, l’hormonothérapie correctement appliquée peut rendre le sport et d’autres loisirs plus faciles grâce à un niveau élevé d’énergie et une humeur plus positive. Des traitements aux androgènes et à l’hormone de croissance facilitent la (re)musculation et aident à la pratique du sport. À noter que lors d’une carence sévère en hormone de croissance, le patient est incapable de travailler et de pratiquer un sport car il est tout le temps épuisé. Le simple traitement à l’hormone de croissance rend à la personne sa capacité professionnelle et sportive.

Traitement hormonal : prise de poids indésirable : quelle en est la cause ?

Si votre choix de nourriture (alimentation du type « Paléolithique » faite de fruits, légumes, viande poisson et poulet) et de boissons (pas de café, ni d’alcool) est bonne, il est possible, soit que votre appétit a augmenté et que vous avez mangé beaucoup plus qu’auparavant, soit que vous avez eu un mode de vie beaucoup plus sédentaire. Les traitements hormonaux vous rendent beaucoup plus sensible qu’auparavant à la qualité des aliments que vous consommez. Si vous avez l’habitude de consommer des aliments riches en glucides (sucreries, pâtes, pain, muesli, graisses cuites, etc.), les traitements hormonaux vont favoriser une prise de poids. Si par contre, vous mangez les aliments « paléo », vous perdez plus facilement du poids.
Mes conseils pour perdre du poids :

  • Faire 30’ d’exercice physique par jour ; plus efficace que 60’ par jour car quand vous faites davantage (trop) d’exercice, l’appétit augmente et la plupart des personnes mangent plus… et donc trop ;
  • Suivre ou continuer le régime paléo ;
    Si vous tolérez bien les hormones thyroïdiennes – il est très probable que votre taux est encore insuffisant – augmentez progressivement votre dose de 75 mg à 120 mg /jour d’extrait thyroïdien. Mais faites bien attention qu’aucun signe de surdosage ne survienne (en ce cas réduisez la dose) ;
  • Avez-vous commencé à prendre le traitement à l’hormone de croissance comme prévu dans votre programme de médication ? Si ce n’est pas le cas, commencez-le car il favorise la perte de graisse et le renforcement musculaire. Une perte totale de poids de 2 kg est souvent obtenue sous ce traitement ;
  • Prenez-vous bien le traitement à l’hydrocortisone à la dose de 20 mg/ jour, ou bien prenez-vous davantage ? Dans ce dernier cas, ramenez la dose à 15-20 mg/jour ;
  • De toute façon, il y a une (nouvelle) solution à long terme au problème de l’appétit et du poids :
    • prendre des probiotiques (au moins > 5 milliards de germes par gélule) : 3 x / jour avant chaque repas ;
    • prendre des enzymes digestives à chaque repas (double dose pendant les repas lourds) : demandez de la pancréatine (enzymes pancréatiques) à votre pharmacien (au moins 200 à 300 mg/comprimé) ;
    • boire 3 verres d’eau (½ litre) 10-30 minutes avant chaque repas ;
    • manger peu (que des légumes) ou pas après 18h : ne mangez les viandes ou autres protéines qu’au petit déjeuner et déjeuner. Lorsque vous mangez de grosses quantités de protéines le soir, celles-ci ralentissant votre activité thyroïdienne (en ralentissant la conversion de la peu active hormone thyroïdienne T4 en très active T3) pendant toute la nuit ce qui ne vous permet pas de perdre du poids pendant se temps, mais au contraire de vous faire gonfler au visage et au ventre.

La vitamine A est-elle toxique ?

Beaucoup de patients se demandent si la prise d’un supplément de vitamine A pourrait être toxique. Quand ils vont voir sur internet ou lorsqu’ils interrogent des médecins, ces patients découvrent toutes sortes d’effets secondaires indésirables liés à la vitamine A, allant des malformations fœtales jusqu’aux troubles du foie. Qu’en est-il réellement ? Car il ne faut pas oublier que la vitamine A présente surtout des effets bénéfiques majeurs : peau et muqueuse moins sèches, stimulation non négligeable de la production d’hormones sexuelles, protection importante contre de nombreux de cancers y compris ceux du sein et de la prostate. Des études en laboratoire sur des cellules cancéreuses montrent même dans certains cas que la vitamine A peut rendre certaines cellules cancéreuses à nouveau non cancéreuses, ou moins cancéreuses, autrement dit inverser le processus du cancer. Pour éviter toute confusion, il faut savoir qu’il existe deux types de vitamine A et deux formes différentes de l’administrer. Il s’agit donc de choisir le meilleur type et la meilleure forme de vitamine A pour garantir la sécurité du traitement, sans oublier de toujours donner la dose appropriée. Ces quelques choix peuvent faire toute la différence entre effets bénéfiques et effets indésirables. On trouve deux types de vitamine A : la structure naturelle ou les dérivés de synthèse. Les dérivés de synthèse de la vitamine A contiennent des produits comme l’isotrétinoïne, également appelée trétinoïne. Ce produit utilisé pour réduire l’acné et pour atténuer les rides est fortement tératogène ; il provoque des malformations fœtales et peut porter atteinte au foie.
Ces risques importants nous poussent donc à fortement conseiller la prise de vitamine A de structure naturelle, bien que son efficacité contre l’acné et les rides soit moindre. Cette vitamine A de structure naturelle (ou bioidentique, c’est-à-dire identique à la structure de la vitamine A présente dans le corps humain) peut être administrée sous deux formes. D’une part, une forme hydrosoluble, soluble dans l’eau, que le corps absorbe très bien mais qui présente une forte toxicité pour le foie, et d’autre part, la vitamine A liposoluble, autrement dit soluble dans la graisse. Celle-ci est moins bien absorbée mais peut être prise à haute dose (100.000 unités internationales par jour ou plus pendant de longues périodes de six à douze mois) sans effets toxiques chez la grande majorité des patients. C’est donc bien la forme liposoluble de la vitamine A de structure naturelle et non les dérivés de synthèse que je propose à mes patients. Ce traitement se prend sous forme de perles huileuses de 10 000 à 50 000 unités internationales. Pour éviter les surdosages qui peuvent abîmer le foie et rendre la peau plus sèche, je recommande un dosage régulier de vitamine A dans le sang (sérum).

Peut-on prendre des doses très élevées de vitamine D ?

Quand on me demande si la vitamine D peut être prise à haute dose sans risque de toxicité, je réponds qu’il existe également plusieurs types de vitamine D. À commencer par la vitamine D3 qui est la vitamine D typique des mammifères. La vitamine D2 se retrouve également dans le sang humain, mais provient de l’alimentation, notamment des légumes que nous consommons car la vitamine D2 se trouve majoritairement dans les plantes. Il existe également des vitamines D activées comme le alphacalcifédiol qui, à des doses nettement plus basses (2 µg/jour), donne des effets plus performants, mais peuvent être potentiellement toxiques. Actuellement dans plusieurs pays du monde, des doses très élevées de vitamines D3 sont données pour inverser les maladies dégénératives comme la sclérose multiple, le cancer, l’ostéoporose ou le rhumatisme (entre 10 000 et 40000 unités internationales par jour, soit 250 à 1000 µg par jour) sans provoquer apparemment d’effets indésirables. Une étude de Kimball et collaborateurs a montré que grâce à des doses de vitamine D allant jusqu’à 40000 UI, on parvenait à diminuer de moitié les lésions de la sclérose multiple. Ces doses élevées faisaient quadrupler le taux de vitamine D des patients (soit le double de la limite supérieure de référence du laboratoire) sans entraîner d’effets secondaires (tests hépatiques non perturbés, calcium normal dans le sang).
Cette vitamine D peut parfois être donnée sous forme d’injection pour optimiser ses effets. D’après les médecins ayant testé cette méthode, les résultats sont convaincants : injectée, elle aurait un effet anti-inflammatoire et réparateur important à doses élevées. Il semble que le seuil de sécurité (ne présentant aucun signe de danger pour le patient) soit de 10 000 UI par jour (ou 250 µg par jour) de vitamine D3 (voir figure 1).

vitamine-D
Cependant, comme chaque personne a une absorption ou une utilisation particulière de la vitamine D en fonction de son organisme, il en résulte des taux différents de vitamine D dans le sang. Il est donc recommandé de vérifier les taux sanguins pour s’assurer que les doses soient suffisantes pour chacun. Je recommande des dosages réguliers de vitamines D2 et D3 dans le sang tous les quatre à six mois à tous les patients prenant de hautes doses pour traiter une pathologie difficile. Le but étant d’arriver à des taux de vitamine D dans le sang entre 50 et 125 ng par millilitre (voir figure 2), c’est-à-dire une dose légèrement supérieure à la limite de référence valable dans les pays ensoleillés (l’Espagne par exemple où la limité supérieure de vitamine D est de 100 ng/mL ou 250 nmol/L) ou même largement supérieure à la limite de référence dans les pays à moindre ensoleillement (comme la Belgique où la limite supérieure de référence est généralement de 60 ng/mL ou 150 nmol/L !).

vitamine-D-2
Il faut néanmoins éviter de dépasser les 150 ng par millilitre (375 nmol/L) car cette dose pourrait provoquer une hypercalcémie, c’est-à-dire des taux excessifs de calcium avec calcifications (dépôts de calcium) éparpillées dans le corps et calculs rénaux (lithiases). Le foie risque également de ne pas supporter ces doses élevées. Je recommande donc un suivi régulier par prise de sang vérifiant le dosage de la vitamine D ainsi que des tests hépatiques pour détecter au plus tôt tout dosage trop élevé et toute anomalie du foie.
Figures 1 & 2 : IOM (Institute of Medicine). Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D. The National
Academies Press: Washington, DC, 2011 dans : Zittermann A, Prokop S, Gummert JF, Börgermann J. Safety issues of vitamin D supplementation. Anticancer Agents Med Chem. 2013 Jan; 13(1):4-10. Review . (“Hypercalcemia, the hallmark of vitamin D intoxication, may only occur if circulating 25(OH)D levels are consistently above 375-500 nmol/l. However, some observational studies indicate that already circulating 25(OH)D levels > 125 nmol/l are related to an increased morbidity and mortality risk. Therefore, the Institute of Medicine has set the UL for adults at 100 μg/d, and the adequate circulating 25(OH)D level at 50 to 125nmol/l.”)

 

Les effets de la carnitine sur la thyroïde : La carnitine inhibe-t-elle les effets de T3 et T4 ?

Un des médecins de mon équipe me pose cette question. Oui, la prise de carnitine ralentit la thyroïde, comme toute prise d’acide aminé et de protéine (hormis la tyrosine qui est un précurseur aux hormones thyroï¬diennes). La carnitine est un acide aminé qui se retrouve dans la viande (d’où le nom de « carne », qui signifie « viande » en latin). Plus que tous les autres acides aminés, la carnitine diminue la conversion de la peu active T4 en hormone thyroïdienne T3 très active. La carnitine est d’ailleurs utilisée pour traiter l’excès d’hormones thyroïdiennes, l’hyperthyroïdie. Pour obtenir cet effet, faites progresser votre dose de 3 à 6 g/jour, à prendre le matin et éventuellement aussi à midi. Pas le soir car sinon la carnitine a tendance à vous réveiller.

Les hormones sont-elles interdites dans certains pays ?

Pourquoi des hormones comme la mélatonine sont-elles interdites dans certains pays ? La Belgique, par exemple, a été pendant longtemps le seul pays au monde à l’interdire. Une procédure juridique que j’ai enclenché avec une patiente montra l‘incongruité de cette mesure et a fait annuler la loi, permettant après 8 ans de procédure, la vente de mélatonine en pharmacie. La mélatonine améliore le sommeil et diminue le jet lag ou syndrome du décalage horaire. De nombreuses expériences ont été faites sur cette hormone, certaines à doses très élevées (plus de 1000 fois la quantité quotidiennement produite) sur des hommes et femmes volontaires, sans grave problème. Une dose létale (mortelle) n’a jamais été atteinte ou trouvée.
De plus, la mélatonine est une hormone qui se retrouve chez tout être vivant (de l’animal à la bactérie en passant par la plante), elle existerait même depuis plus de trois milliards d’années sur Terre ! Une même espèce de bactéries que celle qui existe aujourd’hui et qui contient de la mélatonine a en effet été retrouvée emprisonnée dans des roches datant de trois milliards d’années ! Il semble donc que ce produit soit assez sûr et qu’il ait fait ses preuves, même s’il est toujours plus sage de prendre cette hormone sous surveillance médicale car des effets de surdosage sont possibles.
Le cas de l’interdiction de la mélatonine en Belgique est typique de la manière nonchalante ou maladroite d’agir des autorités légales envers les traitements hormonaux. Scientifiquement et humainement, l’interdiction ne se justifie pas. Mieux encore, la mélatonine est considérée comme le meilleur et le moins risqué des somnifères. Le gouvernement belge a été sévèrement condamné et obligé d’annuler l’interdiction de la mélatonine car le texte de loi l’interdisant faisait faussement mention d’une commission officielle des médicaments qui aurait statué sur la mélatonine. Cette « commission » aurait déclaré qu’il n’existait pas assez d’études scientifiques sur la sécurité et l’efficacité permettant sa délivrance, sans apporter les preuves de cette fausse affirmation (alors que dans la procédure pour le retrait de l’interdiction j’ai démontré l’inverse par la rédaction d’un livre de référence de plus de 800 pages qui comprenait presque toutes les études publiées sur la mélatonine, plus de 4 000 références scientifiques). Bien sûr, aucune commission ne s’était réunie sur ce sujet, le ministre avait agi de sa propre autorité, donc illégalement.
Ce type d’intervention incompétente et mensongère était basé sur le préjugé et l’absence de concertation auprès de médecins réellement expérimentés en mélatonine. Au-delà du problème de la mélatonine, d’autres traitements hormonaux essentiels peuvent ne pas être officiellement autorisés dans certains pays, voire carrément interdits.
C’est le cas en Espagne, où la DHEA n’est pas officiellement autorisée. Ne pas autoriser une molécule aussi abondante dans le corps que la DHEA (vingt fois plus abondante dans le sang que n’importe quelle autre hormone) et qui présente un risque faible d’effets secondaires et aucun effet dangereux (pour la santé) n’est-il pas absurde?
Ici, à nouveau, comme pour la mélatonine, c’est l’ignorance et l’incompétence des services responsables qui sont à la base de l’interdiction de traitements hormonaux cruciaux pour une amélioration de la santé. Parfois, la cause est aussi plus pernicieuse: il arrive qu’un lobbying pharmaceutique intervienne contre un traitement jugé concurrentiel. C’est probablement le cas pour la mélatonine dont la mise sur le marché pouvait être mal vue par les firmes qui vendent des somnifères…Quoiqu’il en soit, aucune de ces interventions n’est ou n’était justifiée pour interdire des traitements hormonaux indispensables à la santé.

Les thérapies hormonales et pro-âge : existe-t-il suffisamment d’études scientifiques valables ?

Le terme « pro-âge » est ici utilisé pour remplacer le terme plus négatif d’« anti-âge » car le but de cette médecine n’est pas d’être « anti » mais bien « pro ». Existe-t-il assez d’études scientifiques pour valider et autoriser les thérapies anti-âges et hormonales ? La réponse est oui. Les personnes, y compris les médecins, qui disent qu’il n’existe pas assez d’études ne sont tout simplement pas allées vérifier l’information. En réalité, de très nombreuses études sérieuses ont été publiées dans des revues avec comités de lecture (peer review). Par exemple, sur la banque de données Medline, chaque année plus de 2000 nouvelles études scientifiques s’ajoutent pour l’hormone de croissance (growth hormone, somatotropine), l’IGF-1 (insulin-like, growth factor-1) ou la somatomédine. La publication continuelle de nouvelles études scientifiques est aussi le cas pour d’autres thérapies hormonales.

Les traitements hormonaux ont-ils des effets prouvés ? Sont-ils réellement efficaces ? existe-t-il suffisamment d’études scientifiques qui les soutiennent ?

Oui. Il existe près de 600 000 études répertoriées dans la grande banque de données médicales et scientifiques Medline accessible sur Internet et qui reprend les principales études médicales. Elle contient plus de 60 000 investigations scientifiques pour l’hormone de croissance et la somatomédine C (IGF-1), près de 120 000 pour les hormones thyroïdiennes, plus de 60 000 publications pour la testostérone et les androgènes, plus de 250 000 pour le cortisol et ses dérivés, près de 15 000 pour la mélatonine et la glande pinéale, plus de 10 000 pour la DHEA, 40 000 pour l’insuline et le diabète, 11 000 pour l’aldostérone ou son dérivé la fludrocortisone, et près de 65 000 pour les œstrogènes. Le « parent pauvre » est la prégnénolone qui n’a fait l’objet que de 1 500 citations, dont approximativement 200 études comportant son nom dans le titre.
Pratiquement aucun médicament inventé et breveté par une firme pharmaceutique ne peut se targuer d’avoir été investigué aussi souvent que chacune de ces hormones, la prégnénolone exceptée.

Ne vaut-il pas mieux éviter tout traitement hormonal en attendant que les thérapies hormonales soient mieux connues et que tous les médecins se soient mis d’accord ?

En d’autres termes : ne vaut-il pas mieux s’abstenir de tout traitement hormonal jusqu’à ce que tous les effets secondaires ou interactions soient connus et que tous les autres médecins et institutions se soient mis d’accord? On ne sait jamais…
Non, ce n’est pas parce que le corps médical au complet ne s’est pas encore décidé que l’on doit priver une grande partie de la population (en particulier les personnes âgées) de traitements hormonaux essentiels à leur qualité de vie et à leur santé. La nécessité, l’utilité, le bien-fondé, les effets secondaires, les interactions, la prudence et la sécurité (si les directives sont bien suivies) des traitements hormonaux et nutritionnels ont déjà été démontrés par des études scientifiques rigoureuses et mis en évidence par les médecins pro-aging pour justifier leur utilisation. Les personnes âgées en particulier n’ont plus le temps d’attendre. Du fait de leur âge avancé, elles risquent de ne plus être là quand le corps médical aura reconnu le caractère essentiel des traitements hormonaux pour la santé et se sera finalement prononcé pour leur nécessité et leur bien-fondé.

La médecine pro-aging ou reversing aging ne fait-elles pas de fausses promesses en visant le rajeunissement ou l’atténuation du vieillissement, choses impossibles à l’heure actuelle ?

Certaines personnes qui n’ont pas d’expérience dans le domaine affirment que la médecine pro-aging ne peut pas rajeunir (inverser le vieillissement), ni ralentir ou atténuer le vieillissement, parce que ce sont des choses impossibles à l’heure actuelle. Elles affirment que prétendre le contraire serait faire de fausses promesses.
Il est vrai qu’à l’heure actuelle les médecins ne peuvent pas rajeunir définitivement et complètement un patient qui a dépassé soixante ans, ni enlever pour toujours toute forme de vieillissement chez lui, ni le garder jeune éternellement. Je suis d’accord : nous sommes encore loin de tout ça !
Certains aspects ou processus du vieillissement sont néanmoins réversibles, mais pas tous, ce qui fait que l’on ne peut pas encore inverser le vieillissement de plus de 20 ans par exemple. On ne peut donc pas promettre monts et merveilles aux patients et la majorité des médecins qui exercent cette discipline ne le fait pas et ne doit pas le faire! La médecine n’est pas encore assez performante. La patience et la retenue sont de mise. Bien sûr, les effets bénéfiques des traitements hormonaux chez certains patients (et non pas la majorité) sont parfois spectaculaires au début, mais jamais totalement rajeunissants. L’enthousiasme des patients et des médecins qui pratiquent cette médecine visant la longévité est stimulé, parfois excessivement, par ces quelques résultats spectaculaires. Ce n’est pas une raison pour croire que tout est possible.
Cependant cette médecine progresse rapidement, et un jour, peut-être proche, nous pourrons inverser le vieillissement chez une personne de 70 ans jusqu’à lui rendre son apparence et sa santé mentale et physique de ses 30 à 40 ans. Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait mais nous continuons les recherches et gardons à l’esprit ce but ultime de la médecine reversing aging.

Pourquoi existe-t-il des controverses sur les thérapies hormonales utilisées pour atténuer le vieillissement ?

La plupart des traitements hormonaux sont donnés pour corriger des carences hormonales, que ce soit en médecine traditionnelle ou en médecine pro-aging ou reversing aging. Cependant, les thérapies hormonales pro-âge engendrent des controverses parfois houleuses. Voici les raisons les plus communes.

  1. La fréquence et la facilité apparentes avec lesquelles les traitements hormonaux sont donnés
    Comparés aux autres disciplines médicales, les traitements hormonaux en médecine pro-âge sont donnés aux patients plus facilement, en plus grand nombre, à un âge plus jeune, et chez des personnes qui ne semblent pas franchement malades (les détracteurs parlent souvent de « cocktail hormonal »). En effet, la médecine pro-aging intervient précocement, lorsque la baisse des taux hormonaux liée à l’âge est encore légère et sans effets négatifs sévères. Il est alors encore temps d’empêcher que les personnes tombent malades et vieillissent par manque d’hormones. La médecine traditionnelle, quant à elle, s’y prend souvent trop tard en ne traitant qu’une partie des 2,5 % des patients qui ont un taux hormonal en dessous de la valeur statistique de référence. À ce niveau, le taux hormonal a trop fortement baissé pour pouvoir tout corriger, laissant souvent des lésions irréversibles de maladie ou de vieillissement. Une bonne prévention est donc une prévention qui commence tôt, avant l’arrivée de la maladie ou des marques de vieillissement.
    En médecine pro-aging les médecins interprètent les tests de laboratoire de manière plus approfondie, permettant de trouver plus de déficiences hormonales et nutritionnelles, modérées et sévères, ce qui les amène à installer plus souvent et plus tôt chez un patient des traitements hormonaux et nutritionnels. Cette approche contraste avec celle de la plupart des autres médecins qui prescrivent rarement des hormones et attendent que les déficiences soient devenues sévères avec d’importants symptômes pour les traiter. Mais la simple présence des taux bas en hormones et vitamines est scientifiquement associée à un risque augmenté de maladie et parfois même de mortalité. Il vaut donc absolument la peine de traiter tôt les carences hormonales et nutritionnelles, même celles dont les taux hormonaux et nutritionnels se trouvent encore dans les limites de valeurs de référence du laboratoire.
    Cette approche marginale de la médecine pro-âge respecte l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » et implique de prendre un plus grand nombre de suppléments de vitamines et hormones également pour les déficiences modérées. Cette approche remet en cause le dogme médical selon lequel il ne faudrait traiter que quand il y a maladie (bien déclarée), dogme assez tenace dans le milieu. Pourquoi devrait-on attendre d’être malade pour bien prendre soin de soi ?
  2. Du bon dosage des thérapies hormonales
    Les traitements hormonaux sont effectivement des traitements puissants.
    En administrer entraîne souvent une grande différence chez le patient grâce à leur efficacité pour lutter contre le vieillissement. Ils peuvent permettre de rester jeune plus longtemps.
    Cependant, la dose des traitements hormonaux doit être ajustée à chaque patient pour ne pas tomber dans des effets désagréables ou même nuisibles dus au surdosage. Comme dans tout autre traitement médical, les doses trop fortes nuisent.
    La puissance des traitements hormonaux fait surgir des peurs injustifiées, comme celle de voir un traitement hormonal favoriser à la longue le développement d’un cancer ou faire vieillir plus vite. Ces peurs sont infondées quand les traitements sont bien choisis et bien ajustés. En fait, de nombreuses études soulignent l’effet protecteur des traitements hormonaux et non pas l’inverse.
    Les taux élevés de certaines hormones peuvent protéger contre un cancer ou d’autres maladies liées à l’âge et faire vivre plus longtemps avec une meilleure qualité de vie. Par exemple, un taux élevé en somatomédine C ou IGF-1 protège fortement contre le cancer du col de l’utérus, un taux élevé de testostérone apparaît protecteur contre le cancer de l’estomac, etc.
    Chez l’animal aussi, des effets protecteurs contre le cancer et d’autres maladies liées à l’âge ont été démontrés avec parfois une augmentation de la longévité (effets typiques du traitement à la mélatonine, par exemple).

Ne traite-t-on pas trop vite à l’aide d’une thérapie nutritionnelle ou hormonale multiple des patients qui ont des taux « normaux » ?

Arrive-t-il que l’on traite des patients ayant des taux en micronutriments ou en hormones normaux, c’est-à-dire compris dans les normes de référence du laboratoire ? Oui, cela arrive souvent, mais cela ne signifie pas pour autant que les hormonothérapeutes traiteraient trop vite ou trop facilement leurs patients avec des micronutriments ou des hormones. Cette fausse impression provient du fait que les nutritionnistes ou hormonothérapeutes traitent toutes les déficiences en micronutriments ou en hormones qui provoquent des plaintes et des signes physiques de carence, y compris celles dont les taux sanguins se situent dans l’intervalle de référence du laboratoire (dans les taux les plus bas). Les nutritionnistes, hormonothérapeutes et médecins pro-âge visent à amener leurs patients à une santé optimale et non pas simplement à éviter chez eux toute maladie grave liée à une carence hormonale très sévère. La plupart des médecins «classiques», y compris les endocrinologues, choisissent de ne pas traiter les petites carences en micronutriments ou en hormones. Une mauvaise compréhension de la signification des valeurs normales ou de référence du laboratoire est à la base de ce malentendu fondamental. Les valeurs normales ou de référence des tests ne sont pas des valeurs de santé adaptées au patient, mais des valeurs basées sur des statistiques ! Elles informent uniquement sur les taux en micronutriments ou en hormone que présentent 95 % des patients qui vont à ce laboratoire pour faire une analyse nutritionnelle ou hormonale. 95 % des patients sont systématiquement situés dans ces valeurs normales (ou de référence), mais 2,5 % sont en dessous et 2,5 % au-dessus. Ce qui signifie que sur 100 % des patients chez qui l’on soupçonne une anomalie micronutritionnelle ou hormonale, seuls 2,5 % auront un taux en dessous de la valeur de référence inférieure, alors qu’il est possible que 30 % ou plus des patients souffrent aussi de déficience, peut-être pas aussi sévèrement que ceux qui sont en dessous de la limite du laboratoire, mais la carence est tout de même présente et donc mauvaise pour la santé. Les intervalles de référence des tests micronutritionnels et hormonaux ont donc un éventail trop large de normalité et ne correspondent pas à des valeurs de santé. Ces intervalles englobent des taux hormonaux « normaux » (bien que bas) de personnes qui peuvent être réellement carencées en micronutriments ou en hormones et qui auraient besoin d’un traitement. De plus, chaque laboratoire a ses propres valeurs de référence établies grâce aux patients qui ont fait le test au laboratoire et qui sont souvent des personnes déjà malades, avec un état de santé fragile (justifiant la demande du test). L’autre facteur qui relativise la valeur inférieure et supérieure des références normales des tests hormonaux est qu’elles sont adaptées vers le bas avec l’âge. Ceci parce que les taux d’hormones diminuent avec l’âge et que les références pour ces hormones sont souvent établies par catégorie d’âge. La limite inférieure est adaptée vers le bas avec l’âge et, à tort, considérée par beaucoup de médecins comme la limite entre bonne santé et déficience hormonale. Cette adaptation à l’âge ne se justifie pas, parce que le corps d’une personne âgée conserve à peu près la même taille et la même quantité de tissus que lorsqu’il était jeune adulte. Son corps nécessite donc les mêmes taux hormonaux juvéniles pour rester en bonne santé et non pas les taux déficients du vieil âge. Plus on avance en âge, plus les carences hormonales apparaissent, mais moins celles-ci seront détectées par les médecins car ils sont beaucoup à baser un diagnostic de déficience hormonale uniquement sur la présence d’un taux en dessous de la limite inférieure des références du laboratoire. De nombreuses études scientifiques ont démontré que des personnes qui ont des taux d’hormones situés dans les 25 %, 33 %, ou 50 % les plus bas des valeurs normales (ou de référence) présentent des risques augmentés de développer des maladies comme les maladies cardio-vasculaires, le diabète, le surpoids, l’ostéoporose, certains cancers, et même parfois un risque augmenté de mort. Ces données sont la preuve que les valeurs de référence de taux hormonaux ne sont pas des valeurs fiables de santé, mais des valeurs qui permettent juste de savoir où l’on se situe par rapport aux autres patients contrôlés par le laboratoire.

Dopage : l’hormonothérapie correctrice des déficits hormonaux est-elle du dopage ?

Non, l’hormonothérapie de la médecine pro-âge ou médecine reversing aging pallie les carences hormonales dues à l’âge. Les doses d’hormones données sont des petites doses physiologiques, qui correspondent à une fraction de la dose journalière : un quart, un tiers, la moitié de la production journalière par exemple. À ces doses, si tout est bien équilibré et adapté à la déficience de la personne, il n’y a pas d’effets secondaires, uniquement des effets bénéfiques. En cas de dopage, une personne – souvent non carencée – prend des doses énormes et excessives d’hormones, de dix à mille fois la production journalière, ce qui déséquilibre fondamentalement le système endocrinien (hormonal) et donne de nombreux signes et plaintes de surdosage.

L’hormonothérapie ne devrait-elle pas être prescrite uniquement par des endocrinologues ?

Non, car d’une part la demande pour l’hormonothérapie parmi le grand public est trop importante face au nombre des endocrinologues. Trop de patients veulent être traités, un nombre dix à cent fois plus important que les possibilités de consultation offertes par les endocrinologues. Les endocrinologues sont trop peu nombreux.
D’autre part, les endocrinologues sont souvent trop peu expérimentés en ce qui concerne les hormonothérapies les plus récentes comme la mélatonine, la DHEA, la pregnénolone, l’hormone de croissance, etc. Les endocrinologues officieux sont souvent très bons pour traiter le diabète et, parfois, mais pas souvent optimalement à mon avis, expérimentés dans le traitement thyroïdien.
De plus, la consultation d’endocrinologie classique de 15 à 20 minutes ne dure pas assez longtemps pour pouvoir appliquer de bons traitements hormonaux, surtout s’il y en a plusieurs. Une bonne consultation pour des traitements hormonaux dure entre 45 minutes et 1 heure 15, et contient un examen physique approfondi que la plupart des endocrinologues officieux ne font pas. Ils se limitent souvent à prendre la tension artérielle, à mesurer le poids et le pouls et à palper la thyroïde. Ce n’est pas suffisant pour vérifier les nombreux signes physiques possibles de dysfonction hormonale. Pour toutes ces raisons, les résultats d’hormonothérapie sont souvent meilleurs chez les médecins qui pratiquent la médecine préventive et anti-âge ou pro-aging ou reversing aging, dont les possibilités diagnostiques et thérapeutiques avec des traitements nutritionnels, diététiques, psychologiques, et de toxicité environnementale dépassent le cadre de l’endocrinologie traditionnelle.

La médecine pro-âge et les hormonothérapies sont-elles des médecines sérieuses ?

Contrairement à certaines formes d’homéopathie, de certaines médecines alternatives et de certaines formes de médecine traditionnelle, la médecine anti-âge et l’hormonothérapie des carences hormonales liées à l’âge se basent sur une science médicale des plus solides soutenue par une vaste littérature scientifique. De plus, ce sérieux est encore renforcé par une approche médicale diagnostique et thérapeutique en général plus approfondie et longue que la majorité des autres types de consultations médicales.

Médecine pro-âge ou reversing aging : pas si coûteuse, pas commerciale.

Les consultations de thérapie hormonale et de médecine pro-aging et reversing aging sont plus coûteuses parce que plus longues et plus approfondies. Ces médecines exigent des consultations suivies sur une longue durée et une formation postuniversitaire pour se spécialiser dans cette discipline. Toutes ces choses ont en effet leur prix, et se retrouvent naturellement dans l’honoraire de la consultation. Le coût des consultations et des traitements tout compris reste cependant inférieur à de nombreuses interventions chirurgicales, à de nombreuses interventions de médecine ou chirurgie esthétique qui ne restaurent que l’aspect extérieur d’une personne, tandis que la médecine pro-âge et l’hormonothérapie traitent tant la santé intérieure que l’aspect physique. Un entretien du corps bien nécessaire, dont le coût reste largement inférieur au coût annuel d’une voiture, de l’essence et des réparations qu’elle engendre.

Existe-t-il des formations en thérapie hormonale et en médecine anti-âge ?

Il existe plusieurs formations postuniversitaires reconnues de médecine anti-âge dans les universités : l’université de Floride aux USA en propose une, l’université de Dresde en Allemagne aussi, ainsi que l’université autonome de Barcelone en Espagne. La formation en morphomédecine et anti-âge existe ou a existé aux universités de Montpellier et René Descartes à Paris, en France. En Belgique, le CUNIC (Centre universitaire de Charleroi) a présenté la première formation au monde en thérapeutique anti-âge en français en 2001, dont j’ai été l’un des fondateurs et le superviseur principal, remplacée plus tard par la formation en anglais l’Anti-aging medicine specialization en 2004 et reconnue comme la formation officielle de la World Society Of Anti-Aging Medicine (plus de 7000 médecins). Elle est organisée par la Hertoghe Medical School (pour info : e-mail wosaam@wosaam.ws et site www.wosaam.ws ou www.hertoghemedicalschool.eu). Il existe aussi l’Hormone Therapy Specialty, la formation officielle de l’International Hormone Society (> 3000 médecins) ouverte aux médecins de toute discipline médicale et organisée également par la Hertoghe Medical School. Cette formation en hormonothérapie est beaucoup plus étendue et variée que la formation gouvernementale et universitaire classique d’endocrinologie qui comprend essentiellement une formation en diabète et en troubles thyroïdiens avec très peu d’information sur d’autres traitements hormonaux. À côté de cette formation approfondie, il existe toute une série de séminaires de formation (T. Hertoghe, A4M, etc.), conférences et congrès avec ateliers satellites pratiques. Pour info : e-mail ihs@intlhormonesociety.org et site www.intlhormonesociety.org, ou www.hertoghemedicalschool.eu.

Comment trouver le médecin qui peut vous aider ?

Consultez un médecin expérimenté en traitements hormonaux et nutritionnels. Ce médecin doit non seulement être capable de traiter les carences hormonales et nutritionnelles majeures (comme le font les médecins travaillant dans les hôpitaux universitaires), mais aussi être capable de traiter les déficits partiels et plus modérés (comme le font les médecins qui, dans des pratiques médicales privées, cherchent à prévenir le vieillissement).
Allez voir sur le site web de mon école pour médecins www.hertoghemedicalschool.eu les noms des 250 médecins qui ont déjà réussi l’examen d’une des six formations de médecine anti-âge ou d’hormonothérapie, ou sur le site www.worldhealth.net de l’American Academy of Anti-aging Medicine.